Report de la facturation électronique obligatoire : une opportunité à saisir !

Facturation électronique

En juillet 2023, le gouvernement a annoncé le report de la loi sur la facturation électronique obligatoire, qui était initialement prévue pour le 1er juillet 2024. Une mesure qui impacte environ 4 millions d’entreprises.

On vous explique les raisons de ce report et les opportunités qui en découlent !

Un retard pris par de nombreuses entreprises, en particulier les TPE/PME

Selon une récente étude menée par Generix Group en partenariat avec Markess by Exægis, 27 % des entreprises ont admis ne pas être prêtes. L’étude a également révélé que ce retard concerne principalement l’adoption de solutions de dématérialisation, avec des variations significatives selon les secteurs d’activité.

Par exemple, 94 % des entreprises de distribution ont déjà mis en place une solution de dématérialisation des factures, tandis que seulement 72 % des entreprises de services l’ont fait.

Un autre facteur contribuant à ce retard est le coût associé à la transition vers la facturation électronique. Selon l’enquête, 37 % des répondants estiment que cela coûtera moins de 500 000 euros, tandis que 36 % estiment que cela coûtera plus d’un million d’euros, et 6 % estiment que cela coûtera plus de 10 millions d’euros.

Dans le contexte économique actuel, marqué par l’inflation et les défis financiers auxquels de nombreuses entreprises françaises sont confrontées en raison de l’augmentation des coûts de l’énergie et des matières premières, ainsi que du remboursement des prêts contractés pendant la pandémie, il semble que le gouvernement ait pris en compte ces difficultés et ait décidé d’accorder aux entreprises un délai supplémentaire pour se conformer à la loi sur la facturation électronique.

Facturation électronique, une réelle opportunité

La conformité à la facturation électronique représente souvent la première étape de la transformation digitale pour de nombreuses entreprises. Il est donc essentiel de considérer ce processus dans le cadre d’une stratégie de digitalisation plus large, car il constitue souvent le point de départ de la dématérialisation et de l’automatisation des processus, qui peuvent être étendus à d’autres domaines tels que les achats, la qualité, les ressources humaines, le service après-vente, etc.

En 2022, une enquête menée par Markess a révélé que 2 décideurs sur 3 considèrent la simplification et l’automatisation des processus comme une priorité à atteindre d’ici à 2024. Cela peut inclure des aspects tels que la vérification automatique des données de la facture, l’alignement automatique des factures avec les bons de commande et les bons de livraison, l’imputation comptable automatisée et la gestion automatisée des flux de facturation électronique, entre autres. Ces efforts sont susceptibles de générer des avantages tels que la réduction des erreurs liées aux processus manuels, l’amélioration de la fiabilité des données, des gains de temps et une meilleure protection contre les fraudes grâce à des contrôles systématiques.

Malgré ce report, il est fortement recommandé aux entreprises de ne pas retarder davantage leur projet de dématérialisation des factures. Au contraire, ce délai supplémentaire devrait être mis à profit pour lancer le projet, mobiliser les équipes concernées, élaborer un cahier des charges ou une expression de besoins, cartographier les flux de travail et rechercher des solutions adaptées à leurs besoins. Il est également important de prendre en compte les coûts variables des différentes options disponibles, comme les Prestataires de Services de Dématérialisation (PSP), les Opérateurs de Dématérialisation (OD), ou le recours à la Plateforme de Paiement Fournisseur (PPF).